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CAYENNE-FORTALEZA

14 octobre 2012

A bord du "Nene Abdon"

La vie à bord: le confort n'est pas des plus complet, mais cela n'a vraiment aucune d'importance. Le jeu dans la video s'appelle la porinha (je ne suis pas sur de l'ortographe). Il s'agit de deviner combien d'allumettes au total sont dans les mains des participants, sachant que chaque joueur a le droit d'en prendre une, deux ou trois. Bien évidemment, le dernier restant a un gage, que je vous laisse deviner!
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23 septembre 2012

de Macapa à Belem 1

Plusieurs fois dans la nuit, notre bateau fit des courtes escales pour embarquer des passagers. Au matin, le spectacle était magique. Sur une partie du parcours, le bateau emprunte des bras relativement étroits et le paysage est grandiose. C'est la forêt primaire qui par endroits borde le fleuve. De temps à autre, un embarcadère signale la présence d'habitations.

DSC00991Certains pourront trouver que le temps passe trop lentement sur ce type de traversée. C'est à mon avis au contraire le meilleur moyen d'échanger avec les autres passagers. Il règne à bord une atmosphère bon enfant, j'ai pour ma part eu l'impression que la plupart des voyageurs acceptaient avec philosophie et même avec un certain plaisir la longueur du trajet. Pour beaucoup d'entre-eux, ce  n'était pas et de loin leur première traversée, et pourtant tous regardaient le fleuve avec intérêt et même curiosité. Ces voyageurs, tous  issus à peu près de la même classe sociale (les plus aisés prenant évidemment l'avion) donnaient le sentiment d'être fiers d'une identité commune: ils étaient avant tout amazoniens.

 

DSC01009

La vie à bord est rythmée par les repas, pris en commun sur une table pouvant accueillir à tour de rôle une petite dizaine de personnes et située sur le pont inférieur, juste à côté... du moteur. Le vacarme est tel que l'on ne s'attarde pas à table! Nous avions fait avant de partir une provision importante de boissons fraiches et notamment de bière que la cuisinière nous avait autorisés à mettre au frais dans le grand réfrigérateur-bahut situé dans les cuisines à l'arrière du navire. En fait, tout le monde y entreposait ses boissons fraiches, en un joyeux mélange, et ainsi une bonne partie des passagers proches de nous trinquaient à notre santé! Aucune importance, cela nous permit de rapidement faire connaissance avec nos voisins, et bientôt j'eus l'occason d'éprouver mes connaisances en portugais...

A partir du vendredi après-midi, après une courte escale à la petite ville de Brevès, notre bateau qui jusque là avait emprunté des bras assez étroits rejoignit une partie beaucoup plus importante de l'amazone: on avait vraiment l'impression par endroits d'être sur la mer, les rives étant à peine visibles. Nous croisions de véritables convois de containers, venant probablement de Manaus pour être déchargés à Belem. Plusieurs fois, nous vimes sauter à côté du bateau des dauphins de couleur gris-rose, les fameux botos, ou dauphins roses d' amazonie. Le soleil se couchait déjà, et le bateau s'était vidé d'une grande partie de ses passagers, descendus aux différentes escales. Notre arrivée à Belem était prévue pour 6 heures du matin.

DSC01043

5 septembre 2012

25 septembre: embarquement pour Belem

En ce jeudi matin, nous sommes de bonne heure au port de Santana, distant d'une vingtaine de kilomètres de la ville de Macapa. En effet, d'après les renseignements obtenus en ville, des bateaux partent tous les jours pour Belem de l'autre côté du delta, comme pour Manaus bien plus loin sur l'Amazone... Selon ces renseignements, la traversée durait une vingtaine d'heures, et on nous avait  conseillé d'arriver suffisamment tôt
A peine descendus du 4X4 qui nous a amenés, nous sommes assaillis par plusieurs revendeurs de billets.

DSC00964Nous arrivons à comprendre qu'il y a bien un bateau pour Belem aujourd'hui. Sauvés ! Par contre, il ne part qu'aux alentours de 18 heures ce soir, et la traversée dure environs 36 heures et non 20 ! Nous décidons de prendre nos places et d'attendre sur place. En effet, ici le bateau est le moyen de déplacement naturel pour le plus grand nombre, et les passagers ne manquent pas. En fait, tout le monde arrive bien avant le départ de façon à se choisir une place confortable pour installer son hamac, le plus éloignée possible des machines. On comprendra pourquoi lorsque le moteur se mettra à tourner...

Nous avons décidé de prendre les deux seules "cabines" de ce petit bateau. En effet, bien que dormir dans des hamacs sur le pont du bateau soit le plus dépaysant, il se pose le problème de nos sacs et de leur surveillance, les vols à bord étant relativements fréquents. Les petites cabines doubles qui sont juste assez grandes pour contenir deux lits superposés nous serviront donc essentiellement à garder nos affaires en lieu sur. Prix négocié des cabines: 500 réals les deux, deux nuits à bord et repas compris.

DSC00002Comme nous avons désormais beaucoup de temps à attendre, nous en profitons pour visiter le port de  Santana. Peu de commerces, et pas grand chose à faire. Nous nous installons donc à une petite terrasse où nous passerons pas mal de temps...

Finalement, l'heure de l'embarquement approchant, nous nous redirigeons vers notre bateau qui s'est considérablement rempli. Il s'agit d'un petit bateau en bois qui visiblement n'en est pas à son premier voyage. Il assure la liaison Macapa-Belem-macapa en 36 heures, car il fait du cabotage. En fin de compte, c'est une sorte de taxi de l'amazone, et il charge aussi bien des passagers que du frêt. Durant toute la traversée, il ne cessera d'accoster pour prendre des passagers supplémentaires et en faire descendre d'autres.

Enfin, l'heure du départ arrive et nous larguons les amarres. il fait déjà presque nuit. ADSC00981(1) peine avons nous fait 500 mètres que voici le bateau qui accoste à nouveau sur un autre quai. Nous assistons alors à une scène que l'on ne peut voir qu'ici: un chargement inattendu sous la forme d'une voiture est avancé sur le pont, à l'aide de deux grosses planches reliant le quai au bateau! La voiture, garée en travers du pont en prend toute la largeur et voyagera avec nous, sans aucune cale ni arrimage... Finalement, notre bateau quitte définitivement la berge alors que le soleil finit de se coucher. Le voyage de nuit sur l'Amazone est quelque peu déroutant pour des non habitués comme nous. En pleine nuit, le commandant trace sa route à l'aide d'un puissant projecteur qu'il allume par intermittences, lorsqu'il croit déceler un obstacle ou la présence d'une autre embarcation! dans la lueur du projecteur, défilent ainsi parfois devant nous des pirogues manoeuvrées à la rame... Je me demande sans vouloir trop y penser comment notre commandant ferait pour éviter la collision avec les trop nombreux troncs d'arbres qui sont jetés à l'eau pour l'exploitation forestière. Je lirai plus tard dans un article publié sur le site brasyliane que mes craintes étaient réelles, puisqu'un accident de ce type provoquera deux ans plus tard le naufrage d'un navire exactement sur ce trajet...

 

25 août 2012

24 septembre: Macapa

Après une bonne nuit à l'hotel Ferrador, nous décidons de visiter cette ville très animée. On peut y retirer sans problèmes de l'argent avec une visa, et facilement trouver des bureaux de change.

Capitale du petit état d'Amapa, Macapa est une ville d'environ 400 000 habitants. Dominant l'embouchure de l'Amazone, sélève la forteresse San José. Construite de 1764 à 1784 par des esclaves indiens et africains, elle est la plus grande fortification construite par les portugais au Brésil, qui cherchaient ainsi à se prémunir des attaques françaises et/ou hollandaises. Son emplacement stratégique permettait de surveiller toute la partie nord de l'embouchure de l'amazone. La visite de ce fort entièrement réhabilité est très intéressante. Petit détail mais non le moindre: la visite est entièrement gratuite, ce qui est le cas pour nombre de monuments dont la restauration est prise en charge par l'etat fédéral. On n'est pas au pays de Lula pour rien... Les gardiens n'ont rien de gardiens de pacotille, si l'on en juge par l'énorme revolver accroché à leur ceinture...

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A Macapa, à côté du sambodrome, se dresse un monument qui symbolise la ligne de l'équateur. On est ainsi à cheval sur les hémisphères Nord et sud !

Macapa possède également un petit port où se tient un marché. Bien que très animé, la présence d'un égout à ciel ouvert se jetant dans l'Amazone à cet endroit gâche un peu le tableau...

Nous terminons la journée sur l'avenue bordant l'Amazone. Ici, bien que l'on voie des personnes apparemment très pauvres, personne ne mendie. C'est le royaume de la débrouille et des petits métiers pour gagner quelques réals. Les services chargés de la distribution d'électricité et/ou des raccordements téléphoniques semblent également un peu débordés si l'on en juge par l'aspect des poteaux transformés en véritables sapins de Noël par les reccordements sauvages !

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Demain, nous partons pour le véritable port de Macapa: celui de Santana, situé à une vingtaine de kilomètres de la ville, car on nous a indiqué qu'il fallait se présenter de bonne heure pour embarquer pour Belem.

 

8 février 2009

BR156 OIAPOQUE MACAPA 2

BR156 OIAPOQUE MACAPA 2

Vidéo envoyée par jpskyper

Donc vers 8 heures ce mardi, nous prenons la route de Macapa. Notre chauffeur s'arrête à la sortie d'Oiapoque pour faire le plein, et nous repartons pour 600 kms. Au bout d'une vingtaine de kilomètres, la route goudronnée fait place à une piste de latérite. Au passage goudron/terre, notre chauffeur ne ralentit absolument pas... Pendant un moment, je me demande s'il s'en est rendu compte! Je me dis que ça ne va pas être de la tarte.

 

En cette période sèche, le trajet s'effectue très facilement. Les seuls pièges sont des ornières énormes dans lesquelles, si on n'y prend pas garde, on risque de casser sa voiture. Vers le kilomètre 60, la piste devient une succession de bosses, et on est vraiment très secoué. Ensuite, l'état de la piste s'améliore, ou alors on s'habitue...

Nous admirons le paysage. Cette route traverse complètement la forêt amazonienne jusqu'à Macapa. Par endroits, la forêt primaire est vraiment très proche, on a l'impression qu'elle veut reprendre ses droits et recouvrir la piste. Nous apercevons quelques singes. Tout à coup, nous distinguons nettement une flèche verte qui sillonne devant notre 4X4. Je reconnais un serpent d'au moins deux mètres, qui tente de traverser la piste. Avant que nous ayons le temps de dire quoi que ce soit, notre chauffeur fait un écart intentionnel et écrase ce pauvre python. Pas vraiment un ami de greenpeace notre chauffeur...

DSC00055Vers midi nous nous arrêtons devant un établissement en planches qui fait aussi bien auberge que garage. A l'intérieur on y mange au poids: chaque convive prend une assiette et se sert directement à une sorte de buffet-cantine où sont proposés diverses sortes de ragoûts, accompagnés de l'incontournable couac (semoule de manioc séchée). L'assiette est ensuite pesée et le prix du repas dépend de son poids... Nous buvons beaucoup car aujourd'hui il fait une chaleur difficile à supporter. Allez, un cafezinho, et nous voilà déjà à nouveau en route.

Encore des bosses, des ponts et des trous, puis nous finissons par arriver sur une zone de travaux importants: la forêt à cet endroit est rasée sur au minimum un kilomètre de large. Un peu plus loin, la piste en latérite se change à nouveau en goudron, et nous commençons à apercevoir des panneaux indicateurs. Je me dis que notre chauffeur va mettre encore plus la gomme (si c'est possible), et bien pas du tout. Bien au contraire, il se met à rouler à une allure de...sénateur, le bras à la portière. Il me fait comprendre que la police à partir d'ici peut faire des contrôles, et qu'il ne veut pas perdre son gagne-pain. C'est ainsi qu'en se faisant doubler par pas mal de véhicules, nous finissons par atteindre Macapa.

Notre chauffeur nous dépose en plein centre, à l'hôtel-pousada "ferrador". Sans être de grand luxe, les chambres, un peu vieillottes  offrent tout le confort nécessaire pour à peine 60 réals. Vite, une bonne douche et nous voilà partis découvrir cette ville qui paraît si vivante et si vaste comparée au village-frontière d'Oiapoque.

Nous profitons des derniers rayons du soleil pour arpenter les rues très animées de Macapa, qui nous mènent immanquablement à l'avenue bordant l'Amazone. Le soir, tout le monde se retrouve le long de la beira-rio, lieu qui concentre l'essentiel de la vie nocturne. Ce n'est qu'une succession d'échoppes animées, de kiosques-bars- restaurants et de marchands ambulants.Tout le monde s'y promène et vient y rencontrer les amis.

 

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28 décembre 2008

23 septembre 2008: BR156 Oiapoque-Macapa

23 septembre: BR156 Oiapoque-Macapa

Vidéo envoyée par jpskyper

Mardi matin nous sommes debout de bonne heure, car aujourd'hui nous partons pour Macapa, capitale de l'état de l'Amapa, ville située sur la rive nord de l'estuaire de l'amazone. Une piste d'environs 600 kms relie Oiapoque à Macapa. Celle-ci traverse la forêt amazonienne, et n'est goudronnée que sur sa dernière partie. Pour la majorité du parcours, c'est une piste en latérite. Comme il s'agit du seul moyen de communication d'Oiapoque avec le reste du Brésil, elle est évidemment assez empruntée par beaucoup de camions et est souvent en très mauvais état. Il existe bon nombre de ponts en bois dont le franchissement peut se révéler assez dangereux pour les conducteurs inexpérimentés. Le temps de parcours est déterminé par l'état de la piste, c'est à dire par la saison. Saison sèche, piste sèche, pas de problème majeur, durée du trajet entre huit et douze heures. Par contre dès que les pluies s'en mêlent, il peut se former de véritables fondrières dans lesquelles les camions comme les voitures s'enlisent irrémédiablement. Tout le monde descend alors pousser, dans la boue jusqu'aux chevilles, ou aux genoux!

Des attaques surviennent parfois, notamment sur des véhicules isolés qui ne peuvent rouler vite à cause de la boue, et plus fréquemment en période de fêtes, lorsque de nombreux voyageurs rentrent dans leurs familles chargés de marchandises ou d'argent durement gagné sur les sites d'orpaillage...

Pour le voyageur il existe deux façons de faire la piste: par bus depuis la gare routière (rien à voir avec nos autobus citadins: il s'agit de bus surélevés, avec des roues énormes...). C'est le moyen le plus économique  (environs 70 réals par personne) mais pas le plus rapide. On peut également faire le trajet en utilisant les services proposés par un des nombreux propriétaires de 4X4 taxis qui attendent les voyageurs au bord du fleuve. Nous négocions le nôtre pour 500 réals tout compris, soit 125 réals chacun, départ immédiat et nous quatre comme seuls passagers.

 

22 décembre 2008

ilha sophia

22 décembre 2008

saut maripa

 

saut maripa
Vidéo envoyée par jpskyper

pour se rendre au saut, il faut emprunter une piste qui suit l'ancienne voie ferrée. Les ponts ne sont plus entretenus...

23 novembre 2008

22 septembre 2008: en route pour le saut maripa

en route pour le saut maripa
Vidéo envoyée par jpskyper

Ce lundi 22 septembre il fait un temps magnifique, qui annonce une température élevée...

Nous avons prévu de visiter le saut maripa, situé un peu en amont sur l'Oiapoque. Parmi les dix sauts recensés sur l'Oiapoque, le saut maripa est certainement le plus spectaculaire, et le plus dangereux. Il est composé s'une succession de rochers et d'îles qui obstruent le fleuve. Celui-ci étant déjà d'un débit extrêmement important, il se forme inévitablement une série de rapides dont le passage est des plus périlleux. Le spectacle est beaucoup plus impressionnant en période de fortes eaux, c'est à dire au moment des pluies. En ce moment c'est saison sèche, et les rapides sont à peine visibles.

Nous négocions avec un piroguier le transport aller-retour. Il faut compter une vingtaines de minutes de pirogue pour se rendre à une sorte de débarcadère, un peu avant le saut. A cet endroit une piste est entretenue sur les traces d'une ancienne voie ferrée: avant que les pirogues ne soient équipées de puissants moteurs, le saut était infranchissable. On débarquait donc le contenu des pirogues, que l'on chargeait sur des wagonnets et l'on rechargeait les pirogues quelques kilomètres plus loin, une fois le saut passé... à pied.

Pour se rendre au saut depuis le débarcadère, il faut compter une petite heure de marche sous la végétation, en franchissant de petits ponts qui sont dans un état de délabrement avancé.

 

GUYANE_2005_030Des pirogues passent quotidiennement le saut: de l'autre côté à quelques heures se trouve le village amérindien de Camopi sur la rive guyanaise, et face à lui le village-champignon de Villa-Brasil, base arrière de tous les garimpeiros du coin et lieu de tous les trafics...

A l'endroit du saut proprement dit s'élèvent quelques baraques, vestiges d'un projet touristique jamais achevé.

Une stèle est également visible, élevée en la mémoire de plusieurs gendarmes qui ont péri noyés dans le naufrage de leur pirogue.

Les baraques abandonnées ne sont pas perdues pour tout le monde, puisqu'elles servent de point d'observation aux troupes de l'armée française chargées d'observer et de comptabiliser les pirogues qui passent le saut: en effet, nombre d'entre elles sont lourdement chargées de matériel destiné avant tout aux camps d'orpailleurs clandestins qui pillent la forêt guyanaise et polluent durablement les rivières en rejetant le mercure nécessaire à leur activité, ingéré par les poissons, qui eux-mêmes constituent la nourriture de base de toutes les peuplades qui bordent les fleuves...

Au retour nous faisons une halte à ilha Sophia, sorte d'auberge située au bord du fleuve et accessible en bateau. Tout y est prévu pour passer un séjour paradisiaque en pleine nature: on peut y louer carbets ou bungalows en bois, au choix. Nous déjeunons sur la grande terrasse installée juste au bord de l'Oiapoque, et décidons de nous poser un peu pour profiter du paysage et de l'ambiance, en compagnie des propriétaires des lieux et de quelques voisins. L'un d'entre eux a même amené une guitare, et très vite les airs de bossa se mêlent aux chansons françaises...

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Nous regagnons Oiapoque au crépuscule, en emportant avec nous le spectacle du coucher de soleil sur la forêt bordée par ce fleuve majestueux. Demain, nous devons nous lever très tôt pour faire la piste jusqu'à Macapa.

 

22 novembre 2008

20 et 21 septembre 2008: Cayenne - Oiapoque

  départ pour Oiapoque
Vidéo envoyée par jpskyper

Nous arrivons sans problèmes samedi 20 septembre 2008 vers 15H30 à Cayenne - Rochambeau. Mon ami Paul qui devait peut-être se joindre à nous pour une partie du voyage n'est pas à l'aéroport, et je comprends que nous allons devoir nous passer de lui. L'aéroport de Rochambeau n'est à quelques kilomètres du centre de Cayenne, et un taxi nous dépose à l'hotel Amazonia, en plein centre, où j'avais réservé deux chambres. Incompréhension lors de la réservation? En tous cas l'hotel est complet et nous n'avons qu'une chambre pour quatre, et encore, pas bien grande...Finalement, après avoir rajouté deux lits, nous finissons par poser nos sacs à dos dans une chambre dont la surface  au sol est couverte de matelas. Au moins on ne couche pas dehors...

Nous avons décidé d'emmener Pat, qui n'a jamais mis les pieds à Cayenne, manger du gibier dans le restaurant de notre copain Renaud qui propose une cuisine excellente: Cochon-bois, Pakira et parfois même Agouti sont au menu tous les jours. Si vous passez par là, allez lui rendre visite et ne vous fiez pas au nom du restaurant, ce n'est pas un restaurant chinois, encore que les nems qu'il propose soient parmi les meilleurs qu'il m'ait été donné de manger.

L'adresse: LA RIVIERE IMPERIALE 10 rue Justin Catayée à Cayenne 05 94 28 62 51

Quelques bières plus tard (on a tout le temps pour la caipirinha) et nous allons récupérer du décalage horaire dans notre dortoir.

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Le lendemain matin dimanche nous sommes debout quasiment avec le jour: nous devons nous rendre de bonne heure près de la place du marché afin de trouver un transport pour Saint-Georges, village bordé par le fleuve Oiapoque situé tout à fait au sud de la Guyane qui marque la frontière avec le Brésil. En effet, il part tous les jours de la place du marché des transports collectifs (souvent des petites camionnettes) pour toutes les destinations: Saint Laurent du Maroni au Nord, Saint Georges de l'Oiapoque au sud. Ces taxis collectifs font des trajets directs et ne nous conviennent pas, car nous avons prévu de faire un crochet pour aller revoir le village de Cacao, entre Cayenne et Saint Georges, et son célèbre marché du dimanche.

Pas d'autre solution donc que d'essayer de trouver un chauffeur indépendant qui nous ferait un itinéraire personnalisé moyennant rétribution à définir... Heureusement, tout se trouve à Cayenne, même le dimanche. Après d'âpres négociations, nous prenons place dans le 4X4 de L... qui accepte de nous emmener à St Georges de l'Oiapoque en passant par Cacao, avec escale d'une heure trente. Thierry est ravi, il va pouvoir manger sa soupe Laotienne!

En effet, Cacao est un village en pleine forêt créé par des missionnaires en 1977 en vue d'y installer des réfugiés de la communauté h'mong fuyant les persécutions dont ils étaient victimes au Laos. Lorsqu'ils sont arrivés, ils se sont mis à défricher, et cultiver la terre.

DSC00835Aujourd'hui, leurs efforts sont récompensés puisqu'ils fournissent la plupart des fruits et légumes consommés sur le marché de Cayenne. Très accueillants et parfaitement intégrés, les h'mongs ont su conserver leurs traditions et organisent leur marché du dimanche matin en costume local! Un petit bout d'asie au fin fond de l'amazonie... 

Après Cacao, nous reprenons la route jusqu'à Saint Georges de l'Oiapoque, frontière avec le Brésil. Après deux petites heures de trajet nous descendons du 4x4 sous des trombes d'eau...Heureusement, ici ça ne dure jamais. Cinq minutes plus tard, nous embarquons a bord d'une pirogue direction Oiapoque, Brésil. Le soleil est déjà là...le moral aussi!

Oiapoque n'est quà quelques minutes de pirogue, de l'autre côté. Après avoir changé quelques reals, nous allons directement (toujours sous la pluie qui est revenue) chez Stéphane, un français qui tient l'hôtel Beija-flor, juste au bord du fleuve. Stéphane est très sympathique et saura vous donner les meilleurs conseils pour votre séjour à Oiapoque. Son établissement dispose d'une terrasse au bord du fleuve et fait restaurant le week-end. Nous n'avons avalé qu'une soupe vers neuf heures du matin, et comme son cuisinier est encore là (il est déjà 15 heures) Stéphane nous sert un délicieux repas: carpaccio d'acoupa, crabe toc toc... On se régale. Le lien vers son site: http://www.beijaflor-br.com

Sur les conseils de Stéphane, nous allons directement faire tamponner nos passeports au poste de police fédérale d'Oiapoque, ouvert même le dimanche. En effet, alors qu'auparavant il régnait une certaine tolérance vis-à-vis des frontaliers français qui venaient passer le week-end au Brésil, des mesures de rétorsion ont été plus ou moins adoptées depuis le durcissement du côté français des lois sur l'immigration, les ressortissants brésiliens souhaitant se rendre côté Guyane étant parfois refoulés sans ménagements ni explications... Il vaut donc mieux avoir ses papiers en règle afin d'éviter de gros désagréments...Evidemment cela n'arrange pas le commerce, et d'une manière générale Oiapoque est bien moins prospère qu'il y a quelques années. Il faut dire qu'Oiapoque tire ses ressources économiques essentiellement des touristes qui viennent le week-end, et de l'orpaillage, légal ou non (plutot illégal d'ailleurs...). Il suffit de se promener le long du fleuve et de compter les comptoirs d'or. En tous les cas, nous sommes reçus par les policiers brésiliens de la façon la plus courtoise.

Oiapoque est une petite ville qui a vraiment une allure de far west. On y trouve de tout, sans exceptions. La proximité avec la Guyane attire un nombre toujours grandissant de brésiliens parmi les plus pauvres,  bien décidés à tenter de vivre leur rêve américain de l'autre côté du fleuve...

dom_2004_028

Ici, on n'est pas au pays du football pour rien: la place centrale n'est ni plus ni moins qu'un terrain de foot, sur lequel se disputent pratiquement sans discontinuer des rencontres amicales que l'on peut suivre tranquillement en sirotant un rafraichissement depuis les nombreuses terrasses de bars installés tout autour, sur des airs de forro diffusés à tout rompre. C'est à quelle échoppe rivalisera de puissance en décibels...ambiance garantie. Pour ce dimanche soir, les footballeurs font relâche et nous dégustons tranquillement notre première caipirinha en préparant notre journée du lendemain.

 


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