23 septembre 2008: BR156 Oiapoque-Macapa
23 septembre: BR156 Oiapoque-Macapa
Vidéo envoyée par jpskyper
Mardi matin nous sommes debout de bonne heure, car aujourd'hui nous partons pour Macapa, capitale de l'état de l'Amapa, ville située sur la rive nord de l'estuaire de l'amazone. Une piste d'environs 600 kms relie Oiapoque à Macapa. Celle-ci traverse la forêt amazonienne, et n'est goudronnée que sur sa dernière partie. Pour la majorité du parcours, c'est une piste en latérite. Comme il s'agit du seul moyen de communication d'Oiapoque avec le reste du Brésil, elle est évidemment assez empruntée par beaucoup de camions et est souvent en très mauvais état. Il existe bon nombre de ponts en bois dont le franchissement peut se révéler assez dangereux pour les conducteurs inexpérimentés. Le temps de parcours est déterminé par l'état de la piste, c'est à dire par la saison. Saison sèche, piste sèche, pas de problème majeur, durée du trajet entre huit et douze heures. Par contre dès que les pluies s'en mêlent, il peut se former de véritables fondrières dans lesquelles les camions comme les voitures s'enlisent irrémédiablement. Tout le monde descend alors pousser, dans la boue jusqu'aux chevilles, ou aux genoux!
Des attaques surviennent parfois, notamment sur des véhicules isolés qui ne peuvent rouler vite à cause de la boue, et plus fréquemment en période de fêtes, lorsque de nombreux voyageurs rentrent dans leurs familles chargés de marchandises ou d'argent durement gagné sur les sites d'orpaillage...
Pour le voyageur il existe deux façons de faire la piste: par bus depuis la gare routière (rien à voir avec nos autobus citadins: il s'agit de bus surélevés, avec des roues énormes...). C'est le moyen le plus économique (environs 70 réals par personne) mais pas le plus rapide. On peut également faire le trajet en utilisant les services proposés par un des nombreux propriétaires de 4X4 taxis qui attendent les voyageurs au bord du fleuve. Nous négocions le nôtre pour 500 réals tout compris, soit 125 réals chacun, départ immédiat et nous quatre comme seuls passagers.